1 Mai 2017 | par Valérie :
Mettre un manteau d’hiver en Tunisie vous dites ?
Comment débuter un voyage de façon imprévue? En se faisant voler notre manteau d’hiver dès la première journée! Eh oui, voilà comment mon beau périple débuta en ce beau samedi de mars 2014. De plus, qui aurait pu prévoir que nous tomberions dans le seul creux froid de température de tout le mois! Car s’il avait fait chaud comme nous nous y attendions, cette aventure aurait pris une toute autre direction…
D’abord, qui peut imaginer avoir besoin d’un manteau d’hiver en ce pays de désert?
Ha! Ha! Ha! Comme toute bonne touriste, et pourtant professionnelle des voyages depuis plusieurs années, j’ai sous-estimé la température moyenne des journées avant mon départ. Eh oui, beaucoup trop de linge court, de sandales et pas assez de vestes chaudes et de pantalons longs dans la valise. J’imagine que l’hiver qui ne finit plus au Québec et le froid interminable ont évidemment motivé et stimulé mon choix de vêtements un peu trop estival pour l’occasion.
Dès notre arrivée et après plusieurs heures de vol, ce que les gens désiraient par-dessus tout était d’aller rapidement à l’hôtel, histoire de prendre une bonne douche chaude, un vrai bon repas (autre que les succulents mini-plats de plastique que toutes les compagnies aériennes nous servent à bord!) et de reprendre quelques heures de sommeil. Nous voilà donc à Tunis, devant notre hôtel, tous plus impatients les uns que les autres d’aller se rafraîchir sous de bons jets d’eau chaude. Tout va très vite : le guide va chercher les clés des chambres et le chauffeur nous précise que l’on peut laisser les choses dont nous n’aurons pas besoin pour la nuit puisque nous repartons très tôt le lendemain matin. Alors moi-même ainsi que quelques clients décidons d’y laisser certains items, dont mon fameux manteau Columbia noir que j’adore et dont je vante les mérites d’être chaud, imperméable et hyper pratique! J’aurais dû, dès ce moment, lui faire mes adieux!
Nous entrons tous dans l’hôtel, nous s'y installons, profitons d’un bon repas tous ensemble et allons enfin nous allonger à l’horizontal pour une bonne nuit. Le lendemain matin, comme à tous les matins, peu importe l’endroit où je me lève, j’ouvre les rideaux de la chambre et constate le ciel très gris et le vent froid qui semblent régner dans l’air. Ouf! Une chance que j’ai apporté mon beau manteau chaud! J’ai déjà hâte de m’y lover, puisque partout dans l’hôtel, les fenêtres étant ouvertes, un vent très frisquet court sur les étages…ce qui nous annonce déjà une journée plutôt glaciale! Quoi de plus? Un orage débute pendant notre petit-déjeuner et on peut l’apercevoir dans les baies vitrées de la salle à manger. Je me dis alors : « Pas grave, mon beau manteau chaud est aussi imperméable! »
À mon arrivée dans l’autocar, je me dépêche d’aller chercher mon Columbia sur mon banc…Quelle surprise de voir qu’il n’y est tout simplement pas! Oh non, c’est une blague? Tous ensemble, nous faisons le tour de l’autocar, le chauffeur et le guide s’y mettant à leur tour. Nous allons même jusqu’à aller revérifier avec la réceptionniste de l’hôtel pour chercher dans les objets perdus…sans succès. Je me rends bien compte que tout a dû se dérouler très rapidement au moment de sortir nos valises et de faire l’enregistrement. L’autocar possédant deux portes, je me souviens que j’avais lancé mon manteau sur le premier siège disponible, et ce, probablement devant un lot de passants qui ont pu rapidement s’emparer de celui-ci en quelques secondes à peine. Résultat? Il fait froid, le temps s’annonce pluvieux et je n’ai aucun vêtement de rechange évidemment! Grâce à une super cliente (Merci encore d’ailleurs à Sylvie!) qui réalise qu’elle a, elle, ajouté un deuxième petit manteau dans sa valise, je réussis à retrouver un peu de chaleur dans cette journée froide. Il faut tout de même que je trouve une alternative pour passer la semaine et je peux vous dire que de chercher un manteau de type « sport », pour femme, en Tunisie, c’est une chose qui semble banale à première vue, mais croyez-moi, cela devient vite tout un défi!
Ce n’est qu’à la deuxième journée qu’un moment libre se présente enfin et nous permet d’aller faire un peu de shopping. Le guide me prend donc sous son aile et la partie de plaisir débute…mais en vain. Les femmes en Tunisie ont plutôt l’embarras du choix pour des manteaux chics et généralement munis d’un col de fourrure ou de coupe longue. Rien à voir avec mon besoin immédiat. Un peu désemparée, je termine mon magasinage dans la dernière boutique que j’aperçois et décide finalement de me contenter d’un manteau pour garçon Adidas, grandeur Junior, 14 ans, avec les manches un peu trop courtes et qui ne s’attache pas si j’ajoute des épaisseurs, précisons-le. Pas chaud pour le moins du monde, il coupe tout de même légèrement le froid pour le reste de la semaine.
Évidemment, de beaux moments dans le circuit ont vite fait de me faire oublier rapidement ce léger petit pépin de départ. L’excursion en jeep 4 x 4 dans le désert, la balade à dos de dromadaire, le fameux thé à la menthe que tout le monde vous sert à travers le pays et bien des fous rires entre amis. Pendant toutes ces péripéties, l’épisode du manteau était donc bel et bien oublié, jusqu’à mon retour au Québec, à -20 degrés Celsius! Le souvenir de mon beau manteau chaud à l’aéroport de Montréal me revint soudainement en mémoire!
Vivement mon prochain magasinage dans nos boutiques spécialisées de l’hiver et, qui plus est, où je saurai sûrement bénéficier des soldes ;)
TUNISIE, tu resteras tout de même gravée dans ma mémoire à jamais!
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